Je dis ça parce que j'en ai assez de ces articles modes pourris qui nous expliquent à quel point c'est le grand retour des années 90, alors qu'on les a franchement pas attendu pour s'attendrir à nouveau devant notre vieille robe à fleur, et notre vieux blouson en jean. Pour une fois, une bonne fois, je crois bien qu'on a eu envie, et qu'on a senti le retour de la mode so 90's avant l'éveil fashion du ELLE. Pour ma part, j'ai remis mes créoles; j'ai voulu du platine (avant le spécial blonde du ELLE, encore une fois), revu les vieux Friends et songé à une jupe longue à fleurs, avec des baskets (pas encore osé).
C'est peut-être une question de génération: je suis une enfant de la génération 90. J'ai grandi et dansé au son de tous les dance machine. Ma famille détestait la dance, et Hélène et les garçons, ou le miel et les abeilles: j'étais en plein dedans.
Mais je ne suis pas nostalgique de cette mode, tant elle est restée proche de moi (je me souviens des body agnès b., des top en velours, des jupes courtes et plissées, des babies,...) et je n'ai pas vécu d'autres périodes: c'est donc mon référent direct.
Cependant je vieillis. Et par-delà la mode, c'est les us de mes jeunes années que je regrette et que je voudrais tant retrouver. Des pratiques perdues, relayées, oubliées, boudées, qu'il faudrait en toute urgence remettre au goût du jour, non seulement pour mon bien, mais pour celui de tous.
Quelques exemples, à regarder comme des revendications:
*Pour le retour du slow en soirée.
Ca revient doucement déjà. Il y a quelques temps, j'en ai même dansé un avec un rocker de folie, chez Jeannette. Peut-être que c'est parce que je lui faisais de la peine, quoiqu'il en soit il a bien voulu se trémousser langoureusement et piteusement toute une chanson.
Certes, le slow, faute de swing, donne le tournis et fout la honte. En revanche, c'est touchant, et c'est aussi un bon baromètre:
-il a les mains qui tiennent le tee-shirt: vous le dégoûtez.
-il a les mains sur les reins: c'est un bleu.
-il a les mains qui enlacent le dos: il danse bien le slow.
-vous êtes collés-serrés et il souffle chaud dans le creux de votre oreille: open-dawa, vous pouvez pécho.
*Pour le retour de la grosse pelle.
Parce que c'est ce qu'il y a de meilleur, et qu'on ne s'en lasse pas. Jamais.
On se souvient des baisses de libido au sein d'un trop long couple, ou des parties de jambes en l'air trop courtes, ou des migraines, feintes ou pas, parfois. Mais une bonne pelle reste toujours un excitant parfait, en n'importe quelle circonstance. On ne perd jamais la main; il n'y a pas de panne, et la langue ne grossit pas, donc zéro complexe, on fonce. On roule des pelles. Mouillées. Mordantes. Langoureuses. Furtives. Entre deux portes. Dans le couloir. A un inconnu. Ou deux. A son mec. Comme si on ne le connaissait pas. On roule des pelles sur la pointe des pieds (on sent la naine qui parle) et les yeux fermés. On roule des pelles les yeux ouverts pour loucher et pouffer de rire. On roule des pelles. Tout simplement. Longtemps. Parce qu'au bout de deux minutes, on a envie de niquer, et c'est très important, ça.
*Pour le retour du missionnaire.
Justement. Après la pelle. Ou pas. Ou dans un autre contexte. Parce que c'est l'espace entre les corps qui différencie le bon sexe, érotique, du sexe pornographique, plastique. Si vous laissez plus de 35 cm entre deux corps qui font l'amour, vous n'avez rien compris, vous êtes perdants. Déjà, ça fait des courants d'air, du froid. Puis il y a le risque de perdre la connexion, le signal. L'esprit vagabonde. Mauvais.
Donc non seulement le missionnaire c'est très cool pour éviter tout ça, mais en plus c'est une page qui se tourne à la phase femme-objet-bombasse qui doit prouver que c'est une furie du cul qui fait des pirouettes et des loopings.
Enfin, le missionnaire, c'est bon dedans, très, et puis on peut regarder l'autre dans les yeux. Ou pas. Pour vérifier qui c'est. Et on peut sentir sa force dans les bras et son souffle et tout. Ce qui permet une bonne familiarisation, si on ne sait pas trop qui c'est finalement. Le missionnaire, on est définitivement pour.
*Pour le retour de faire l'amour n'importe où.
Et oui. On habitait chez nos parents. Ou en colloc' exiguë. Bref, niquer c'était tendu. Alors on faisait ça dans les chiottes du bahut (ah bon? pas vous?), dans la pièce vide des fêtes chez les potes, chez une copine sympa qui prêtait son appart', dans la rue, à l'arrière de la voiture.
Qu'est-ce qu'on était hot en ce temps-là. Sortons du lit. Allons.
*Pour le retour du roller.
N'exagérons rien cependant. C'est un symbole. On est pour le retour du roller, comme on est pour les activités du mercredi après-midi en tous genre: piscine, vélo, footing au bois de Boulogne. C'est la vie saine, la récréation des grands. Ça rend beau, et fort. Pas mal.
*Pour le retour des coups de fil sur téléphone fixe.
C'est trop classe. J'ai un copain qui habite encore chez ses parents, et le "Bonjour, est-ce que Julien est là?" ça rajeunit. Puis appeler sur fixe nous rend polis. On appelle moins tard, pas à l'heure supposée des repas, pas trop tôt le matin... On redevient un être humain correct, sympa. On est pas un louche numéro privé, on s'annonce. Puis on dit pas "T'es où, tu fais quoi?", mais plutôt:"Ah, t'es chez toi, je prends un truc à boire et j'arrive!"
*Pour le retour du journal intime.
Cher journal... est une bonne alternative à tous ceux qui nous gonflent avec leurs statuts Facebook de déprimés de merde. Et puis, Iphone et Imac obligent, ça renoue avec l'encre. C'est sensuel. Du papier. Hum. On choisit la bonne taille, le bon grain, sachant qu'on risque de passer pas mal de soirées à s'épancher bêtement et pathétiquement sur les pages du tendre carnet. On écrit des choses que l'on n'écrit pas en blog aussi. Ce qui n'est pas plus mal non plus.
Pour le bien de tous.
Bref. Quelques exemples. Qui nous rappellent le bon vieux temps.
C'est peut-être une question de génération: je suis une enfant de la génération 90. J'ai grandi et dansé au son de tous les dance machine. Ma famille détestait la dance, et Hélène et les garçons, ou le miel et les abeilles: j'étais en plein dedans.
Mais je ne suis pas nostalgique de cette mode, tant elle est restée proche de moi (je me souviens des body agnès b., des top en velours, des jupes courtes et plissées, des babies,...) et je n'ai pas vécu d'autres périodes: c'est donc mon référent direct.
Cependant je vieillis. Et par-delà la mode, c'est les us de mes jeunes années que je regrette et que je voudrais tant retrouver. Des pratiques perdues, relayées, oubliées, boudées, qu'il faudrait en toute urgence remettre au goût du jour, non seulement pour mon bien, mais pour celui de tous.
Quelques exemples, à regarder comme des revendications:
*Pour le retour du slow en soirée.
Ca revient doucement déjà. Il y a quelques temps, j'en ai même dansé un avec un rocker de folie, chez Jeannette. Peut-être que c'est parce que je lui faisais de la peine, quoiqu'il en soit il a bien voulu se trémousser langoureusement et piteusement toute une chanson.
Certes, le slow, faute de swing, donne le tournis et fout la honte. En revanche, c'est touchant, et c'est aussi un bon baromètre:
-il a les mains qui tiennent le tee-shirt: vous le dégoûtez.
-il a les mains sur les reins: c'est un bleu.
-il a les mains qui enlacent le dos: il danse bien le slow.
-vous êtes collés-serrés et il souffle chaud dans le creux de votre oreille: open-dawa, vous pouvez pécho.
*Pour le retour de la grosse pelle.
Parce que c'est ce qu'il y a de meilleur, et qu'on ne s'en lasse pas. Jamais.
On se souvient des baisses de libido au sein d'un trop long couple, ou des parties de jambes en l'air trop courtes, ou des migraines, feintes ou pas, parfois. Mais une bonne pelle reste toujours un excitant parfait, en n'importe quelle circonstance. On ne perd jamais la main; il n'y a pas de panne, et la langue ne grossit pas, donc zéro complexe, on fonce. On roule des pelles. Mouillées. Mordantes. Langoureuses. Furtives. Entre deux portes. Dans le couloir. A un inconnu. Ou deux. A son mec. Comme si on ne le connaissait pas. On roule des pelles sur la pointe des pieds (on sent la naine qui parle) et les yeux fermés. On roule des pelles les yeux ouverts pour loucher et pouffer de rire. On roule des pelles. Tout simplement. Longtemps. Parce qu'au bout de deux minutes, on a envie de niquer, et c'est très important, ça.
*Pour le retour du missionnaire.
Justement. Après la pelle. Ou pas. Ou dans un autre contexte. Parce que c'est l'espace entre les corps qui différencie le bon sexe, érotique, du sexe pornographique, plastique. Si vous laissez plus de 35 cm entre deux corps qui font l'amour, vous n'avez rien compris, vous êtes perdants. Déjà, ça fait des courants d'air, du froid. Puis il y a le risque de perdre la connexion, le signal. L'esprit vagabonde. Mauvais.
Donc non seulement le missionnaire c'est très cool pour éviter tout ça, mais en plus c'est une page qui se tourne à la phase femme-objet-bombasse qui doit prouver que c'est une furie du cul qui fait des pirouettes et des loopings.
Enfin, le missionnaire, c'est bon dedans, très, et puis on peut regarder l'autre dans les yeux. Ou pas. Pour vérifier qui c'est. Et on peut sentir sa force dans les bras et son souffle et tout. Ce qui permet une bonne familiarisation, si on ne sait pas trop qui c'est finalement. Le missionnaire, on est définitivement pour.
*Pour le retour de faire l'amour n'importe où.
Et oui. On habitait chez nos parents. Ou en colloc' exiguë. Bref, niquer c'était tendu. Alors on faisait ça dans les chiottes du bahut (ah bon? pas vous?), dans la pièce vide des fêtes chez les potes, chez une copine sympa qui prêtait son appart', dans la rue, à l'arrière de la voiture.
Qu'est-ce qu'on était hot en ce temps-là. Sortons du lit. Allons.
*Pour le retour du roller.
N'exagérons rien cependant. C'est un symbole. On est pour le retour du roller, comme on est pour les activités du mercredi après-midi en tous genre: piscine, vélo, footing au bois de Boulogne. C'est la vie saine, la récréation des grands. Ça rend beau, et fort. Pas mal.
*Pour le retour des coups de fil sur téléphone fixe.
C'est trop classe. J'ai un copain qui habite encore chez ses parents, et le "Bonjour, est-ce que Julien est là?" ça rajeunit. Puis appeler sur fixe nous rend polis. On appelle moins tard, pas à l'heure supposée des repas, pas trop tôt le matin... On redevient un être humain correct, sympa. On est pas un louche numéro privé, on s'annonce. Puis on dit pas "T'es où, tu fais quoi?", mais plutôt:"Ah, t'es chez toi, je prends un truc à boire et j'arrive!"
*Pour le retour du journal intime.
Cher journal... est une bonne alternative à tous ceux qui nous gonflent avec leurs statuts Facebook de déprimés de merde. Et puis, Iphone et Imac obligent, ça renoue avec l'encre. C'est sensuel. Du papier. Hum. On choisit la bonne taille, le bon grain, sachant qu'on risque de passer pas mal de soirées à s'épancher bêtement et pathétiquement sur les pages du tendre carnet. On écrit des choses que l'on n'écrit pas en blog aussi. Ce qui n'est pas plus mal non plus.
Pour le bien de tous.
Bref. Quelques exemples. Qui nous rappellent le bon vieux temps.
1 commentaire:
j'adooore !
je suis pour tout, 100% d'accord.
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