mardi 26 mai 2009

X.O.X.O

Aujourd'hui j'ai envie de vous raconter comme une pouffe l'une des histoires d'amour que j'aime le plus, et qui me fait le plus rêver: celle de Blair et Chuck. On peut se demander c'est quoi ces noms pourris, et qui sont-ils.





Ce sont les protagonistes les plus importants de la série Gossip Girl, qui en est à la fin de sa deuxième saison. Gossip Girl, pour les fous qui ne savent pas, qui ne sont pas branchés TvShack, c'est les scandales au sein d'un groupe de teenagers d'high school qui ont plus de fric que les Bruni-Sarkozy et une garde robe plus pointue qu'une première rangée d'un défilé Chanel.
C'est que du bon, en somme, puisqu'ils sont tous très jeunes, très riches, très beaux, nés avec une cuillère en argent dans la bouche et branchés Blackberry dès leur plus jeune âge. Les plus pauvres de la série habitent Brooklyn, certes, mais ce sont des artistes-musiciens qui vivent dans un méga loft trop mortel.

Mais revenons au vif du sujet. Ce qui m'intéresse plus particulièrement, au-delà de l'intérêt poignant que je porte aux chaussures des jeunes filles, au blond platine de Little J, qui me faisait rêver, et aux énigmes de la série (Qui couche avec qui? Ils vont coucher ensemble? Mais que s'est-il passé?), c'est le non-couple que forme Blair et Chuck.





Dès le départ, on comprend bien que ce n'est pas mince affaire: Blair sort avec Nate, meilleur ami de Chuck depuis la tendre enfance, et ils sont pas loin des fiançailles.





Chuck, alias Charles Bass, est le fils unique d'un des plus riche propriétaire immobilier de la ville. Argument que Chuck ne se gène pas d'utiliser à tort et à travers. En effet, sa réponse qui clôt tout débat et désarme toute logique est "Because I'm Chuck Bass." Argument de choc qui veut tout dire: I'm Chuck Bass-et tu es dans mon hôtel alors dégage, I'm Chuck Bass-et j'achète toute ta famille, I'm Chuck Bass-et je suis le plus beau de la Terre et je te parle tout prêt en chuchotant et tu dis pas non salope. (Vous l'aurez deviné, Chuck Bass m'excite, ainsi que son noeud pap', et tout le reste.)





Chuck est amoureux de Blair. On le grille direct. Il l'épie, il veut la niquer. C'est évident. Mais Blair, en couple depuis 6 ans au moins, est chaste et vierge et attend le moment parfais pour se donner à Nate. Jusqu'au jour où les choses ne se passent pas comme elles devraient et Blair se fait dépuceler comme une malpropre à l'arrière de la limousine de Chuck (notons au passage que sa limousine est son seul moyen de transport, même pour aller à l'école.). Moment très hot de la série, d'ailleurs. Crousti Crousti.





Le jeu torride du chat et de la souris commence. Blair faiblit de temps en temps, jusqu'à lui avouer qu'elle l'aime, cependant que Chuck, vautré dans la drogue, l'alcool, et les putes de luxe, lui rit au nez.
Son argument à elle, c'est qu'ils sont "Blair & Chuck", fait l'un pour l'autre, alter-ego ultra sexy, avides de pouvoir, elle reine du lycée, lui mania d'on ne sait quoi, mais mania quand même.




Cette association fusionnelle, à la Roméo et Juliette, ne peut justement fonctionner que dans l'âpreté et les écarts. Dès que Blair tente de calmer le jeu, et de lui dévoiler ses sentiments profonds (car Blair n'est pas qu'une sombre bitch), il flippe et part à l'autre bout du monde quelques semaines, mais revient à temps pour la torturer elle, qui a pleuré toutes les larmes de son corps, et s'est enfin trouvé un remplaçant. Il ne peut décidément pas lui foutre la paix.






C'est un peu son principe à lui d'ailleurs: plutôt lâche, il n'assume pas à plein temps une bombe comme Blair, mais ne peut pas non plus s'empêcher de se mêler de tout ce qui la touche, et de faire capoter toutes ses tentatives de couple. La pauvre quand même.
Car au comble du moment fatidique, après maints épisodes à se tourner autour, elle le regarde droit dans les yeux, et lui dit qu'il est grand temps de régler les choses une bonne fois pour toute. Alors elle lui demande carrément s'il ressent quelque chose vraiment pour elle, auquel cas ils trouveront des solutions aux désagréments (elle ressort avec Nate) ou si pour lui ce n'est qu'un jeu parmi tant d'autres (car il s'ennuie, en plus d'être orphelin, avec tout cet argent).

C'est le moment où l'on retient notre souffle.

On se dit qu'enfin il va assurer, il assure partout et tout le temps, il peut enfin avouer, on sait qu'il est à fond, alors on a envie de crier à notre écran streaming que dire je t'aime à Blair n'est pas une démonstration de faiblesse, et l'on a envie que cet incorrigible cynique arrogant se prête au jeu de l'amour et du hasard. Parce qu'au fond, tandis qu'ils sont là assis au bar, c'est notre destin aussi qui se joue: si Blair peu le mettre encore une fois au pied du mur, et lui faire dire qu'il l'aime, c'est que tout n'est pas perdu. Quand je dis tout, ça implique mille choses, la paix dans le monde, un vaccin pour curer le sida, le fait qu'un jour je serai riche et célèbre, que ceux qui abandonnent les enfants et les chats auront leur place au paradis, et que le pire des salauds n'est pas tout à fait cuitos. Il peut se racheter. Être libre. Et non plus seul comme un chien, avec son whisky et sa limo. Qu'il peut sourire. Être heureux. Que ça le tuera pas.

Alors on compte sur lui. On attend. On y croit. On se projette tellement en eux.





Car s'ils peuvent faire la conversion d'un non-couple chien-chat qui se fait la misère juste pour rester présents l'un à l'autre, à être à deux sans devenir comme les couples meurtris de l'Uper East Side, une femme qui s'oublie en chaussures, avant de s'envoyer le talon dans la gorge, et une homme qui se drogue au boulot, et qui s'endort misérablement entre les cuisses d'une cover-girl, c'est qu'il y a encore de l'espoir.

C'est ce que l'on voit, d'ailleurs, dans les yeux embués de Blair. Dans son regard qui ne tergiverse pas, franc, et qui attend.

Alors...?

C'est de l'amour, ces jeux-là? Y a-t-il un moment pour montrer ses cartes? Chuck en est-il capable?

Tapis !

Dois-je vous dire ce qu'il répond? Ceux qui n'ont pas vu la série, et qui ne comptent pas la voir, ont besoin du mot de la fin. Ceux qui sont en retard sur le série me détesteront.

Ainsi Chuck la regarde tendrement dans les yeux. Il sourit un peu. Le moment est propice. Elle pleure à peine, d'émotion contenue.

Mais la réponse importe peu, au final. (Jetez-y un oeil quand même, ça vaut le coup. Par curiosité, n'est-ce pas.)

Le plus important, et c'est pourquoi ce tandem me fascine, c'est le parti prit qu'ils ont choisi de suivre: ne pas être comme les autres couples, fiancés, puis mariés-et-des-enfants, elle femme au foyer, Tiffany's et dîner de charité, lui en déplacement professionnel. Ils sont idéalistes.





Ils s'aiment partners.





C'est le noyau de Gossip Girl, et du besoin de scandales à répétition: ils doivent régler les problèmes. C'est le meilleur prétexte qu'ils se donnent pour ne pas se quitter. Blair et Chuck ont besoin des problèmes pour barouder ensemble.


Moi ça me fait rêver, ce truc d'être destinés, mais de ne pas cesser de lutter. De jouer. De disparaître et de s'évaporer. De résister. Pour l'excitation. Pour la beauté du geste.
Capituleront-ils un jour?





A suivre.



x.o.x.o


1 commentaire:

Gwendoline a dit…

OMG ! J'aurai pu écrire ça :)