jeudi 27 août 2009

Incroyable, mais vrai.

On ne peut plus se quitter en paix à Paris. J'ai bien essayé hier, mais franchement, c'est impossible.
D'abord, parce qu'il y a le poète maudit totalement saoul à la table à côté, qui ne peut pas s'empêcher de se mêler de la conversation que les amoureux perdus essayent d'avoir. Ça donne, par exemple:

-"Tes pas assez tendre avec moi." (Par exemple.)
Et là, Alain le poète calligraphe, interrompt:
"Zcusez-moi, mais moi je vous fais des bisous si vous voulez hein, faut pas me prier."

Alain est un sacré chenapan. Il n'a pas hésité à me donner son numéro, et prendre le mien, devant le garçon qui sirotait son pastis avec moi. Fou, hein. Il est si sûr de son franc succès, le poète, que je me demande quel tête il fera quand il appellera, et qu'il verra qu'il a gracieusement obtenu le numéro du mec qui sirotait son pastis avec moi, justement.

Mais par la suite il y eut pire. Pire qu'Alain le poète calligraphe, Momo le burger man, et sa banane.
Ceux qui rôdent vers Jaurès connaissent sûrement le Café de la Gare. Comme j'étais aussi saoule qu'Alain, à la fin, on s'est dit que c'était mieux que je mange un truc. Un cheeseburger. Je sais pas pourquoi, mais à peine s'était-on assis dehors, en terrasse, que Momo débarque, et nous dit les pires choses, comme si de rien, comme si j'avais pas à mort envie de vomir, comme si notre situation n'était pas tragique.
C'est difficile de regarder l'autre droit dans les yeux, d'articuler un "adieu", quand le fond sonore c'est Momo qui dit:

-Elle fait une taille 36, c'est bien, les gabarits comme ça, tu peux y aller, elles aiment ça les petites, faut y aller.
-Je vois dans tes yeux que tu es frigide. Elle est frigide? (Non de la tête de la part du traître.) Nan, pas frigide, elle doit se chauffer vite, mais elle a du mal à décoller... hein?
-Moi, c'est les seins. Je mange les seins et le cou pendant une heure. Je touche pas une femme avant que ça goutte complètement en bas. (J'ai jeté ma dernière bouchée de cheeseburger. Dégoûtée.)
-Si tu veux connaître le vrai plaisir, il te faut deux hommes.

Alors je lui demande:
-Et à ta fille, il lui faudra deux hommes? Et ta mère, aussi, elle a besoin de deux hommes?

Mais Momo ne se dégonfle pas.

-J'ai une grosse banane. Je vous raccompagne si vous voulez.

Sacré Momo.
J'ai pas digéré ses mots, ni son burger. Quand je suis rentrée, j'ai tout vomi.

mercredi 26 août 2009

Souvent femme varie (encore)



Comme certaines blogueuses en font la démonstration, je pourrais écrire minutes par minutes les petites pensées et incidents de la vie. Mais, on remarque souvent que dans ce genre d'exercice, il se passe rarement quelque chose. De crousti, ou d'osé, ou de vrai de vrai. Ainsi, il est rare de voir:

10h45. Le téléphone sonne. C'est maman.

10h57. Je vais me masturber.

11h03.Je descends m'acheter des clopes, les joues en feu, les mains pas lavées qui sentent un peu le poisson.

(Il faut que je fasse attention à mes lectures, elles m'influencent.)

Bref, rien de vraiment croustillant. Parfois, ça hésite, certes. On est en haleine le temps de trente seconde, décrochera, décrochera pas? Dira, dira pas? puis la journée suit son long fleuve tranquille.

Personnellement, je crois que je suis incapable de ce genre d'exercice, car je trouve qu'il faut une vraie patience, et aussi une très bonne connexion internet. Je n'ai ni l'une, ni l'autre.

Mais je pourrais m'y coller, à cet exercice, sur une période d'une semaine. Pour voir. Voir comme c'est éreintant de vivre avec moi-même, le partager avec les autres, voir la patience surgir de mon être quand je n'ai rien à faire, et voir aussi comme j'aimerais bien partir en trombe, comme je le fais souvent, mais pour ne pas revenir. Ne resterait que mon corps, tristounet, seul, bon à être jeter.

J'ai dis une semaine? Que dis-je : moins de sept jours suffisent à révéler mon état d'esprit qui frise la psychopathologie.

Vendredi.
*Matin : Je pars à la campagne. Cool ! Je me dis que ça va me faire drôlement du bien, j'ai besoin de m'éloigner de Paris, de me retrouver seule, de penser à moi. Enfin, dans la maison, on est 12, et pas les moins pires. Ambiance colo, mais j'ai une grande chambre pour moi toute seule. Avec un beau lit à baldaquin (un vrai, pas comme ma moustiquaire crasseuse Ikéa.).
*Aprém : J'ai confirmation que mon cher et tendre ne viendra pas. Je me dis chouette, je pourrais penser tranquille. Penser à quoi? Je vais à Etretat, et lui achète une carte postale.





Samedi.
*Matin : je dors.
*Aprém : J'ai bien dormi. Je suis contente d'être tranquille, seule, au milieu de mes amis. Mon ancien amant est là. Non, je ne le zyeute pas. C'est mal. Il ne m'intéresse plus, de toute façon. Mais j'ai de plus en plus envie de faire l'amour. Ma libido revient enfin ! C'est horrible. Je suis seule, dans ce grand lit à baldaquin... Han, mon ancien amant, vient dans ma chambre (il ne reste qu'une seule place de libre dans la maisonnée, celle de mon lit), je fais semblant de dormir. De ronfler, même. Vade retro, beau gosse.


Dimanche.
*Matin : Je dors.
*Aprém : Je me souviens qu'hier soir, j'ai donné ma carte postale écrite à mon ami T. pour qu'il l'envoie au plus vite à Paris. En revanche, je ne me souviens pas de ce que j'ai écris dessus. Je crois que j'ai écris une déclaration d'amour. Zut. J'ai même pas encore tranché où j'en suis, qu'une carte postale est "on the way". C'est la merde un peu. Tant pis, j'assume. Suit une longue tirade à mon ancien amant, comment mon mec c'est le plus fort et tout. Il me dit "tu l'admires." Je sais pas quoi dire, je pense au contenu de la carte, et si moi, je suis admirable. Sur ce, fière, mais seule, je vais me coucher.

Lundi.
*Matin : Comme à mon habitude, je dors.
*Aprèm : On fait les préparatifs de retour. J'ai décidé d'arrêter de fumer des joints, ça m'évitera d'avoir la voix de Jeanne Moreau et d'envoyer des cartes postales cheloux alors que je sais même pas où j'en suis exactement. Je fume cependant vingt-cinq joints avant de partir, dernier jour de fumette oblige.
*Soir : Je passe la nuit chez mon tendre.
*4h du matin : (oui, je sais, on est mardi) Je veux un taxi ! Taxi Bleu enculés, ils me trouvent pas de taxis, je suis à l'autre bout du monde, je veux rentreeeeer chez moooi.


Mardi.
*Matin : C'est fou comme l'énervement ne me passe pas pendant la nuit. Je pars en disant "Adieu connard". Enfin, pas exactement, mais presque.
*Aprèm : Je déprime. Je bois de verres avec Olia.
*Soir : Je fume des pétards. Je régresse avec Olia. Je prend l'absurde initiative de BIPPER (si) mon cher et tendre. Parce que j'ai plus de forfait. Non seulement ça fait minable, mais crevarde en plus...





Mercredi.
* Matin : Je suis toujours aussi déprimée. Je décide de jeûner, pour me rapprocher de Dieu, maigrir au cas où j'ai vraiment obtenu mon célibat, et me punir. Dans la foulée, je décide aussi de ne plus me laver, ni ranger mon appart', ni rien. De rien. De rien. Vu que ma vie est un désastre, autant continuer. Je l'appelle. Je dis je ne sais trop quoi à son répondeur. Puis, pour détendre l'atmosphère, j'envoie des sms marrants. Très marrants même. Sauf que j'en envoie une dizaine. D'un coup, c'est moins drôle. Mais je suis prête à tout pour me faire pardonner. Comme après les sms foufous, ça va pas mieux, j'écris dans mon journal, comme d'habitude quand ça va pas. Si je meurs, ce qui est fort probable, et qu'on lit ce journal, on se dira franchement que j'étais une dépressive qui n'aimait personne, et en voulait à tout le monde. C'est fort probable aussi, entre nous.

*Midi : Je relis mon journal. Je me rends compte que le problème existentiel de mon couple, je l'ai depuis.. fiouuu, masse de temps. Mars, genre. Quoi ! Le même truc me taraude depuis mars ! C'est honteux. Comme disait mon père: " C'est une chose que d'avoir mal, c'est de l'imbécillité que d'avoir toujours mal au même endroit." Je suis bien d'accord.
Je rappelle, et dit, encore au répondeur, que finalement mes sms drôles comptent pas, parce qu'en fait c'est très sérieux, cette mascarade, et qu'on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif, et que merci et au revoir.

*Aprém : Je décide de passer ma journée au lit, à dormir. J'ai l'affliction de me rendre compte que ce sont mes propres décisions qui me désespèrent. Ne puis-je pas me donner un peu de répits? Je dors. Et je lis 200 pages d'Isaac Bashevis Singer. Ah, ce qu'on est drôles, nous, les juifs. Cependant, plus je lis ces contes yiddish, plus je me rends compte que je vis dans le péché. Ça me fait un peu peur, du coup. Je me rendors.

*Soir : J'écris ces lignes, un verre de blanc à la main, chez mon père. Rien de tel que la famille, hein.






Évidemment, j'ai omis des détails, pour garder une vie privée. Comme? Bah, je me suis masturbée trois fois ce midi. Je crois que ça remonte le moral, mais en fait non, parce que je sais pas à qui, à quoi penser quand je me masturbe, (surtout quand ça va pas avec celui à qui je pense d'habitude) y'a un défilé d'ex dans ma tête et ça me déprime car ce ne sont que des amours déchues même plus excitantes. Je pourrais penser à des inconnus, je sais.

Mais c'est pas évident, de faire l'amour avec des étrangers.



mercredi 12 août 2009

D'Day

Aujourd'hui est un grand grand grand grand grand GRAND jour.
Non seulement je suis jeune, bronzée et parisienne, mais surtout, surtout, SURTOUT je cesse d'être une putain de Mormon.

Figurez-vous que je n'avais plus d'ordinateur depuis... Février. 2009, certes, mais quand même. Pour quelqu'un de normal, c'est difficile; pour quelqu'un qui écrit, c'est le drame; pour moi, nerd inavouée, c'était surréaliste, inimaginable. Un drame difficile surréaliste. Comme me dit F., c'est "à la Kafka" ce que je vis. Oui.

En vrai, j'y ai survécu non seulement en courant aux quatre coins du monde pour squatter par-ci, par-là, un ordi, un clavier, une connexion net, mais principalement en refusant d'aborder sérieusement le sujet. On me disait :"alors, c'en est où cette histoire d'ordi?" , et je devenais verte, j'avais la gerbe, (vraiment) et je baissais les yeux de rage, comme quand on a perdu un jeune enfant dans un accident, et je disais:

-"Je ne veux pas en parler. Ça ne sert à rien."

C'était mon pire tabou.

Parce que sérieusement, cette histoire d'ordi, quand j'y pense vraiment (car dorénavant je peux revenir sur Terre étant donné que ma vie est soutenable moralement, décente humainement), elle m'effraie d'affreux constats:

*L'amitié ne survit pas au verre de vin sur l'ordinateur chéri.
*L'amitié ne survit pas aux assurances qui noient le poisson.
*L'amitié ne survit pas au sinistre.

C'est sinistre.

Oui, parce que c'est/c'était une amie qui avait malencontreusement fait tomber son verre de vin sur mon ordi chéri. Depuis, elle ne me répond malencontreusement plus au téléphone.

Mais passons. Oublions cette mauvaise passe.
Enfin, une machine à moi. (Une épave que j'ai dû réparer pour 500 euros. La réparation, c'était trois fois son prix...)

La vie va reprendre son droit chemin.
Je pourrais enfin m'enfermer chez moi, comme il se doit. Me faire des cafés, me gaver de Youtube. (Bosser mieux, aussi.)

Écrire, comme ça m'a tant manqué ces derniers mois.
Écrire...

Écrire...

Écrire...

Écrire...

Je veux être la nouvelle Marc Levy, ou faire un Twilight moyenâgeux pour me faire plein plein de fric, du blé à gogo, et changer d'adresse, de mec, d'amis, de famille, de fringues, de gueule...

... D'ordi.


mardi 11 août 2009

Le Point de Non-Retour



Parfois, je me demande.
Quand je le regarde, lui, et qu'il m'énerve, et que je ne l'aime plus, je me demande. Comment en est-on arrivé là. Pourquoi je ne l'aime plus. Comment j'ai pu partir.
Comment !

Quelques mois encore à peine et il était tout pour moi, et j'avais coupé les ponts avec les prétendants mystères, et l'on avait accommodé nos horaires et nos calendriers l'un à l'autre, harmonieux.
Un couple. Un couple comme les autres. Qui se dit je t'aime. Et qui s'aime, peut-être.

Mais combien?
Il y a des jours où j'y ai vraiment cru à cette histoire, de la même façon que j'ai cru à toutes les autres, à quelques secondes prêt. J'y crois toujours, mais plus ou moins longtemps. Quand je fais le bilan, ce constat m'époustoufle: j'étais en plein dedans il a deux semaines/trois jours/quatre mois, peu importe, le fait est qu'aujourd'hui, j'en suis loin. Nous ne sommes plus sur la même planète. Parce que c'est fini, fini, fini.

C'est là que me vient cette idée du Point de Non-Retour comme seule explication logique à la possibilité d'un écart avec ce que l'on a de plus proche.
Le Point de Non-Retour, ce n'est pas comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Parce que la goutte, quand elle déborde, c'est comme la moutarde qui monte aux nez, ça explose, là, sur le coup, on le sait, on le sent, et surtout, on le fait sentir. C'est spectaculaire, mais ce n'est pas le pire, puisqu'après tout, le vase est vidé. Et les choses, sincèrement, sortent.





Le Point de Non-Retour, c'est plus dangereux.
Parce que l'on ne le voit pas forcément. Il est insaisissable parfois. C'est juste qu'un jour, il s'est passé ce qui explique qu'aujourd'hui, je ne t'aime plus. Comme ça. A peine vu, compris. Un instant, quelque chose s'est brisé, et même si les mois passent et les heures coulent, l'amour est resté coincé dans cet instant précis, et n'a plus grandi.
On se retrouve avec un avorton, un embryon dans le coeur, l'amour n'a pas grandi, là est la tragédie, alors on ne suit plus rien, et on se casse.

On est parti. Puis dans un coin de chez soi, on y réfléchit, on fume un clope, et au coin de la rue on s'en aperçoit : on comprend mieux le comment, et le pourquoi, des planètes distinctes des gens qui s'aimaient avant. On remarque, avec le temps, qu'il y a bien un instant où tout s'était pétrifié, sans possible retour en arrière à un Eden des sentiments.

Je me suis demandé comment ça avait été possible que je me sépare de mon mari, par exemple.
Comme ça : MAIS COMMENT EST-CE POSSIBLE ?

Ahurie.
Incroyable.
J'avais dit Oui. Je m'étais perdue dans le blanc de ses yeux. J'étais pour, décidée. Que je le quitte, fasse mes valises, renonce au rêve commun semblait véritablement improbable.

Cependant quelques mois avant le fameux départ, il avait détruit tout mon atelier. Il avait pris tous les meubles, les tiroirs, les pinceaux, les perles, infimes, minuscules, les papiers, tout, tout, et avait tout balancé en un grand tas de rien par terre. Excès de rage. Si les objets peuvent se ranger, les larmes sécher sur le parquet, et la nuit d'amour suivre la journée pleine de cris, l'âme ne pardonne pas un tel geste destructeur. Symboliquement et réellement, son geste, cette bêtise-là, c'était donc mon Point de Non-Retour. Mais je ne savais pas. Je lui en ai voulu, j'ai cru pardonner, j'ai cru pouvoir rester; franchement, c'était aveugle : on ne reste pas avec quelqu'un qui s'attaque à votre atelier. Ainsi, si la rupture s'est laissée couler encore quelques mois, le truc était déjà mort.

C'est pour ça que je la trouve dangereuse, cette frontière, le Point : il semble qu'on n'en revient pas. Que ce soit impossible. Même si on veut de toutes ses forces rester, y croire encore, au final, le temps qui s'écoule n'est que celui qu'on met à admettre. Admettre que ça ne se sauve plus. Que c'est mort.

C'est comme certains qui pensent pardonner leur moitié adultère, puis se rendent compte que le temps ne fait rien à l'affaire, que certaines choses ne s'avalent pas, indigestes, et ils ne font que reculer pour mieux partir ensuite, et pour partir plus loin.

Car dans quelle mesure sommes-nous réellement capable de recoller les morceaux?
Est-ce franchement possible? Et qui le veut? Qui se laisse réparer? Qui sait réparer?

J'avais une copine qui disait, c'était drôle, que les deuxièmes chances, ça n'existe que dans les films. Que les mecs parfois devraient cesser d'en demander, et de se croire à Hollywood, puisque ça n'existe pas. Si on fait la démarche de partir, c'est qu'on ne veut justement pas de deuxième essai.

Logiquement, s'il n'y a pas de deuxième chance, ou que dans les films, c'est donc qu'il y a bien une frontière infime à laquelle il faut faire très attention. Un territoire sacré chez les gens, qu'il ne faut pas forcer, violer, enjamber.

Des hardis s'y aventurent. Par curiosité, par défi. Les pauvres : être hardis ne leur suffit plus : il faut qu'ils deviennent des sur-hommes super fort pour réussir à recoller les morceaux. Parce que y'a pas de notice, et pas de formule miracle.

Enfin, comment savoir si l'on a atteint notre Point de Non-Retour?





Vu que je sais son existence, je le guette : mais comment savoir si mes arrières-goûts amers sont les symptômes de la déchirure, ou simplement une couleuvre de plus à se manger, comme on s'en mange presque tout le temps?

C'est bien là tout le problème. Il y a un doute. Un vrai, intense, profond. L'espace de quelques heures, ou quelques jours. Ebranlé, bateau ivre, on ne sait plus.
Et c'est sans doute là le truc magique, miracle, la brèche des possibles que tous les arts ne cessent d'extrapoler, de magnifier... Ce doute que l'on ressent, ce moment où l'on tangue. L'opportunité parfaite pour nous manipuler, nous désaxer à sa guise, ou pour se laisser aveuglément mener. Pour voir.

Le moment d'ébranlement idéal pour saisir des deuxièmes chances qu'on sait même pas si elles existent.

Le couloir étroit des possibilités qu'on néglige.

Le point d'interrogation qu'on renverse en clef de Sol.

La main qu'on rattrape.

Le vide qui s'immisce et qu'on finira par laisser. Ou pas.




dimanche 2 août 2009

Petit mot d'humeur : Stuck and Co

In vino veritas.

In gueule de bois cash.



Vu qu'en ce moment je n'arrive plus vraiment à écrire, rien de très construit, allons dans les petits billets d'humeur.
J'ai pleins d'humeurs.





Aujourd'hui, c'est une humeur de merde. Bien que hier, la soirée fut fort bonne, mais très/trop arrosée.
Vous aurez dû aller voir les Stuck en concert à l'Hôtel de Ville: on aurait dit un festival d'été, en plein Paris. Oui, c'est un festival d'été en plein Paris, mais on aurait pu se croire dans le Var aussi, sauf qu'il y avait 12000 personnes, à deux-trois près.
C'est la première fois que je les voyais en concert, parce que figurez-vous que je connais JRF, et que je voulais pas qu'il pense que je l'aimais bien parce qu'il chante bien. Alors j'allais jamais le voir en concert. Sorte de boycott affectif. Vu que dernièrement, Chine oblige, j'ai compris que je dois rien à personne, et que j'en ai plus rien à battre de rien, je me suis dit que je pouvais bien aller écouter José et ses complices.
Bah, j'ai pas été déçue.
C'était su-per.
On y est allé en famille: mon frère, ma soeur, mon mec, mon ex. Coolos, quoi.

Après le concert, et l'alcool à gogo, mes vagues idées du moment me sont revenues en tête. Ce sont mes toutes dernières questions/ théories. Je nes les ai pas encore bien développées, mais ça s'ébauche doucement:

-Je pense que le mariage d'amour c'est de la merde, que ça marche jamais. Qu'on supporte bien mieux quelqu'un 20 ans si on l'aime pas. Donc, on devrait revenir au mariage arrangé. Les personnes à qui j'en ai fièrement parlé m'ont reproché 1)mon conservatisme dégueu anti fusion des classes sociales (oui, parce que si le mariage est arrangé, il est arrangé en faveur des deux parties, donc il évite soigneuseument les fossés de toutes sortes), 2)ma trop forte subjectivité suite à mon désatreux mariage passionnel qui n'a pas passé l'année.
Soit.
Mais enfin ma théorie s'est prouvée: certaines attendent d'un mec qu'il leur dise "je t'aime", le mien me dit "je t'aime pas", mais franchement entre nous, ça marche du tonnerre.. alors... alors? C'est qui qui avait raison? Hein?



Après ma très romantique théorie confirmée par une non-déclaration d'amour, je me suis bourrée la gueule, et je suis allée au Mcdo. Puis j'ai fait un strip-poker. Je perdais, jusqu'à ce que pour le bien de tous, mes amis ont décidé d'arrêter les dégats, et de suspendre la scabreuse partie.

Sâcrée soirée.

Je garde sous cloche le traitement de mes deux autres théories du moment, à savoir s'il exite un minimum syndical, et si un romantisme véritable est toujours possible, ou de situation, ou nécessaire.




Je m'y attèle très bientôt, mais là j'ai un boulot sous-payé à rendre pour demain, et les carottes sont cuites si je ne m'y mets pas de suite.






Bon dimanche.