mercredi 13 mai 2009

Grossière erreur

Hier, j'avais décidé en début de journée de fermer ma bouche virtuelle et de ne rien poster. Puis est apparu ce texte bien long en fin de journée. Je l'aime bien ce texte, mais vraiment j'aurais mieux fait de la fermer.

Figurez-vous qu'à bien y réfléchir, que dis-je? en y réfléchissant à peine (comme l'a gentiment insinué le commentaire de R.), je me suis rendue compte que non seulement Emily ne s'était pas trompée d'étage, ni de porte, mais que je la connais elle, et le destinataire de la lettre.
Si, c'est vrai.

(Je vous préviens, c'est comme le dernier James Bond, faut avoir vu le film d'avant pour comprendre quelque chose.)

Appelons-le G, notre beau-faux salaud, comme Gérard (qui est un nom d'emprunt). Oui, G., c'est celui qui vivait là où je vis, avant. Je connais G. depuis un bail. Gérard est un ami. Rien de mystérieux là-dedans. Je connais Emily aussi.
Si, c'est vrai.

En réalité, elle ne m'a jamais autant inspiré que lorsque mon cerveau divague et voit beaucoup trop loin que son nez. C'est si simple d'être compliquée, et si compliqué d'être simple, n'est-ce pas. Emily n'a jamais été une muse, ou un tremplin à des interrogations allégoriques, mais une jeune fille qui collait aux basques de mon pote, et qui ne comprenait pas qu'il n'y avait rien de sérieux entre eux. Rien de rien même. De fait, elle ignore qu'il n'y est plus, dans l'appart, et ce depuis pas mal de temps déjà.

D'un côté, je crois que j'avais besoin d'une énigme dans mon quotidien, d'un peu de mystère, et je suis d' une nature à m'emballer. Certes. Il en faut peu pour être heureux, et pour se construire tout un monde, apparemment. Ça m'affole un peu si j'établis ce constat, -celui d' avoir été si loin, mais tellement, du compte, et de n'avoir pas vu la réalité d'une situation qui, de mon point de vue, était si simple, mais tellement, à capter-, au reste de ma vie.

D'un coup, j'ai un gros gros doute sur tout ce que je vis.
Je me suis crue karmiquement liée à une sangsue-de-l'amour d'un copain à moi.
Je n'ai pas fait le lien, alors que, le pire du pire... C'est que je l'ai croisé dans ma rue la semaine où j'ai trouvé le mot. Ce devait être le jour J, quoi.

Si, c'est vrai.

Et non, je n'ai pas fait le lien. Vraiment pas.
La honte.


Par contre, établir une synesthésie entre deux parfaits inconnus qui ne parlent pas la même langue, j'en suis tout à fait capable. Le nom d'"Emily" ne me fait rien tilter, mais je peux supposer que sa mère est anglaise. Easy. Je ne pense pas à l'ancien colocataire, que j'ai suivi de peu, que je connais, tout ça tout ça, mais je me triture le cerveau sur mes voisins de pallier et sur le bogosse du 3ème que je n'ai vu que quelques fois dans ma vie.

Oui, je peux confondre sexe et amour aussi. Si, si. Ainsi que l'amour et la passion, le vin et le coca, quand il fait sombre. On appelle cela un esprit déviant, donc. Biaisé. Tordu. Pervers.

Enfin, passons ce sujet psychanalytique fort, et revenons sur la petite liste que j'avais établie précédemment, ce sera moins risqué, et surtout moins con, on est d'accord.

Il reste une énigme à cette affaire, quand même, non? (C'est mon flair de pignouf qui me le dit...)
Hier soir, j'allais, soi-disant, voir mon voisin du 3ème, pour éclaircir cette histoire de mot, tel une mauvaise Sherlock Holmes chaude du cul.

Alors reste à savoir: suis-je descendue voir la bombe du 3ème?

C'est le seul truc un peu crousti qui reste de cette histoire brumeuse, finalement. N'est-ce pas?

Sachez que je ne peux rien affirmer, ce serait une atteinte à sa vie privée, et à la mienne aussi (la blague). Disons, comme ça, que j'ai effectivement bu un verre de vin hier soir, tard, avec un beau brun aux yeux bleus.

Je dis ça, je dis rien.
Hein.

En revanche, dorénavant, me connaissant, vous devriez sincèrement douter de ce que j'écris ici. Non pas que je n'ai pas moi-même foi en ce que j'écris; mais, franchement, pour moi, il y a des jours où le ciel est vert.

Habituons-nous, et ne l'oublions pas.






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