mardi 16 juin 2009

China Girl Contre La Censure #5 --20 ANS APRÈS--

Quel manque de temps!
Ô combien de phrases s'échappent de mes phalanges, ô esprit pâteux, bouche molle, maudites mains !

Je n'y arrive plus, le temps me presse. Mais j'ai enfin récupéré mon passeport, avec le fameux visa à quémander. Il suffisait de 35 euros, en fait. Le communisme, c'est malin, hein.

Je me lâche ici, un peu, sur la Chine (...cependant pas trop... Et si j'avouais ici que j'ai donné une fausse adresse de résident? Que je ne vais pas là où j'ai dit? Ils m'arrêtent à l'aéroport, les Chinois? Leurs agents? Je ne passe pas? Comme se disaient des vieux hippies que j'ai connu: "Avec ta coupe de cheveux, toi , tu passes pas la frontière !"), et c'est tout un combat: étant donné que mon blog est encore illisible-car-interdit en Chine, (et si l'on peut dire d'un côté qu'ils ont de la chance, ces Chinois), on peut orgueilleusement déplorer cette tragédie (comme moi).



Déplorons !

Et déplorons, comme ça, comme une pouffe parisienne, qui ne lit même pas Libé mais le 20 minutes (Et Canal + sur internet aussi), l'impossibilité de commémorer tristement les évènements de la place Tian'anmen. Pas très joyeux anniversaire: 20 ans. (Je vous fait des liens Wiki. J'assure pas une cacahuète.)

Ne croyez pas que je connais que depuis hier et que je fais genre.

J'ai une culture street-underground de dingue, un peu. Si, si.

Et donc quand j'avais dix ans, je vous le disais je sais plus où et quand, j'écoutais Assassin.
Je me souviens:

"En Chine, les étudiants de la place Tian'anmen, se sont fait assassiner/ même sentence au Vietnam pour un poème/ au Chili/ au Maroc/ au Malawi, tu critiques ton gouvernement en prison tu pourris/ Au Nigeria, tu voles c'est la mort, même sentence en Iran si tu dis que le pouvoir a tort/ Où est passée la liberté d'expression?/ J'écris contre l'oubli mais ça ne reste qu'une chanson..."

Je veux pas trop me la jouer, mais quand même: j'ai tout écrit de tête là.
Ca fait autant de temps, une décennie, que je l'ai pas écouté la chanson! Je vais faire un tour sur Deezer, pour me prendre une ride au coin de l'oeil avant de partir en vacances.)

(J'ai écouté. Comment c'est à l'ancieeeeenne !)

Ainsi, déplorons! -parce que j'ai peut-être un peu bu mais je me souviens encore de quoi je cause-, déplorons la miteuse cérémonie qu'ils ont eu le droit de faire en mémoire de ce massacre à Hong-Kong, qui bénéficie d'un régime particulier, où ils étaient pas beaucoup, tandis que les autres centaines de millions de Chinois n'ont rien fait/ rien dit/ rien pu.

On en parlait avec mon ami F. , je dis F. parce qu'il n'aime pas trop être cité. Je le comprend. Mais il faut que je lui rende ce qui est à lui, de m'avoir non seulement inspiré ce post, grâce à ses mots enchanteurs et féconds, mais en plus permis de lui piquer sans scrupule aucun sa conclusion.

J'abrège, car c'est tout en images. Vous verrez, ça dit tout, à peu près, de ce voyage. C'est donc lui qui me les a envoyé, sur ma boite mail. Il ne disait rien, pas de notes explicatives, nous sommes entre intelligents voyez-vous, mais surtout nous sommes entre amis qui pensons fort l'un à l'autre. Son choix est absolument parfait. Surtout quand je vous rappelle que ceci n'est pas un blog politique, sinon un blog égocentrique qui pioche totalitairement dans l'actualité ou les choses et les gens qui l'entourent pour se raconter, et que par conséquent la subjectivité totale du choix est carrément assumée. C'est une sorte de Zapping. Un Zapping frais et drôle qui illustre cependant la confusion de ma crainte, ma peur, mon impatience, ma fascination pour la Chine et ce mois torride qui m'attend...











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