Mes chers compatriotes, l'heure est grave.
Après avoir miraculeusement survécu à un vendredi 13, on doit affronter de plein fouet un samedi 14 février. Terrible: une Saint-Valentin de week-end, une fête à savourer avec deux fois plus de temps libre (comme si j'étais over-bookée). Alors bon, on se dit que c'est trop naze comme fête, entre nous je ne l'ai pas fêtée depuis la primaire en plus. Et encore, je me suis séparée deux fois dans ces eaux-là: faut croire que mi-février n'est pas une période de roucoulements pour moi.
Idée: être un couple à lunettes.
N'empêche, étant donné que j'ai pris une sacrée cuite hier soir, que j'ai dormi sur un canapé, qu'on m'a photographiée en train de dormir avec une casquette multicolore sur la tête, et que je suis présentement en train de mourir à moitié dans mon lit, parce que j'ai en plus bu quatre cafés et que mon coeur va me lâcher, j'ai rien d'autre de mieux à faire que de me questionner, encore et toujours, et faute d'avoir un mec à décortiquer, de m'auto-autopsier. Parlons donc d'amour. Evidemment, j'ai envie de dire...
Comment vont mes amours?
Idée: être un couple en moufles/tandem.
So whazzaaaaaaaaaaaaaaa?!
Bon. C'est la décadence. La débandade. Disons que je n'ai personne pour qui je me mettrais sur mon 31. C'est sombre, car c'est un grand symbole, le 31: on fait tous genre je suis naturelle là, non c'est pas pour toi que je m'épile, et que je me lave les cheveux. Genre j'ai dit. Assumons. Mettons des talons peut-être. Ca fait un bail que je ne me suis pas faite jolie pour un homme en particulier, aspect femme fatale assumé, cils noirs et volumineux, regard franc genre "c'est que pour toi bébé". Non, mon expérience du célibat c'est : je me fais jolie un peu pour tout le monde, advienne que pourra, y'a pleins de poissons dans la mare. Hin Hin Hin. Pas bête la guêpe.
Idée: être un couple végétalien.
D'ailleurs pas plus tard que ce midi, avant d'aller me gaver dans un restaurant italien, au tout premier expresso, un ami me demandait si j'étais amoureuse en ce moment (voir mon avant-dernier post, où l'on pourrait franchement croire que oui). Grande question pour un coeur d'artichaut comme moi. Belle confrontation, surtout que je raconte un peu n'importe quoi, selon l'envie. Aujourd'hui j'aime, demain rien à foutre de rien; après-demain excuse-moi, et reviens.
Plutôt qu'amoureuse, je crois que j'ai été très idéaliste dernièrement. J'ai cru à l'océan des possibles, et j'ai flippé quand je me suis rendue compte que j'étais devant une mare aux canards. Un ruisseau. Pour ne pas dire le caniveau d'en bas de chez moi.
Je suis un peu la Christophe Colomb des sentiments, je vois les Indes partout, et un peu à côté de la plaque j'arpente une planète ronde, pensant qu'elle est carrée. Lost in my own map. Alors je ne sais pas trop quelle attitude opter devant les autochtones qui m'entourent: ils sont libres et sauvages, tandis que je voudrais qu'ils portent un noeud-pap' et des baskets japonaises. Toi Tarzan, moi Jane moderne, coupe-toi les cheveux s'il-te-plaît.
Je suis loin du compte, quoi. Dans un état proche de l'Ohio, je vogue vers le méga n'importe quoi.
Idée: être un couple Club-Med.
Excusez-moi, ce post va mal, je ne sais comment le finir, je n'ai pas de chute, juste j'ai des relents de vodka.
Faisons donc une conclusion ludique et instructive, qui nous aidera tous ce soir: car faute de télé, et de bonne âme pour s'occuper de vous, quoi faire en phase post-cuite?
Mater des trucs. Ouais ouais.
*Pour une Saint-Valentin réussie (merci Etienne):
*Parce que c'est beau l'amour (n'est-ce pas Mathieu?):
2 commentaires:
C'est LE jour où il ne faut pas se poser de question sur sa vie amoureuse. (Ex-aequo avec ne pas faire le bilan de sa vie au moment de son anniversaire.)
vrai. mettons-nous la tête dans le four, gaiement.
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