dimanche 8 août 2010

Et tu seras un homme, mon fils.



Le temps de la prédication est venu. Il est temps du grand prêche. Voyez-vous, tout part en couille, c'est la débandade, et ceux qui ne sont pas là, à Paris en août, ne peuvent pas comprendre de quoi je parle.
Blagues à part, je vous préviens, ce qui suit va sembler moral et vieux genre, mais pour moi c'est comme une illumination. Alors voilà.

Sur la route d'Honfleur, parce qu'avec un ami on a eu la bonne idée d'aller à Honfleur le seul jour de la semaine où il a plu toute la journée, samedi, on a eu des discutions transcendantes. Puis on s'est baigné, vers 19h, l'eau était bonne, c'était chouette, et en rentrant on s'est raconté des histoires trop bien qu'on avait lues. C'est une bonne conversation de voiture que de se raconter les histoires des livres.
Bref. A l'aller, en discutant plutôt passionnément, -c'est un garçon passionnant-, et en parlant de la vie, de tout, on est arrivé à un constat majeur en ce qui concerne les relations hommes-femmes et qui était l'un des seuls points de la conversation sur lequel on a été immédiatement tout à fait d'accord :

les hommes sont lâches et les femmes ne sont pas indépendantes.






Communément, j'entends. En général. Ne me dites pas "y'a lui, y'a elle."
Ça nous est venu alors qu'on parlait de rupture, ce brillant constat moderne. (Moderne ? Vraiment ? A voir.)

Exemple : hier, dans le taxi, le chauffeur disait de conneries (vraiment pas nécessaire de s'attarder sur les détails, croyez-moi), et alors que je lui répondis du tac-au-tac, il me rétorqua:

"Qu'est-ce qu'il y a ? Vous venez de vous faire larguer par votre mec ou quoi ?"

En l'occurrence oui, mais je voyais pas le rapport. (Je lui ai pas dit hein. Je lui ai dit Quoi ?) Il me dit que c'est que parce que j'ai l'air énervé.
Ainsi je m'en rends encore plus compte : l'on pense que les hommes sont la seule raison des états d'âmes des femmes. Je lui ai dit que j'aurais me prendre une tarte par mon père, être lesbienne, ou avoir mes règles (c'était aussi le cas), un mal de dents, être dépressive et que sais-je. Je lui ai même dit que si ça trouve, j'étais un homme. Il me fait "ok, ok", et on n'en parle plus.



J'ai repensé tout de suite à la discussion d'avec mon ami ; je me disais que le pire, c'est qu'il ne peut rien arriver de plus terrible pour un être autonome que de se flanquer avec un lâche, et vice-versa : un lâche souffrira tellement avec une fille du genre collée ses basques... C'est bon pour d'interminables dilemmes.

En plus, cette formule peut se retourner dans tous les sens et rester néanmoins toujours défectueuse:
lâche + dépendante = cheum
dépendante + lâche = souffrance
lâche + indépendante = séparation en eau de boudin
courageux + dépendante = ça pas pas le faire

Vous voyez ce que je veux dire ? Jamais rien de bon dans l'équation avec un lâche et/ou une pas-autonome dans le lot.



Ceci amenant cela, j'ai tellement de trucs à faire en ce moment dans ma vie, comme être plus autonome (ça, par exemple !), que j'ai décidé de faire abstinence jusqu'en 2011.

Sentimentalement j'entends.

(En ce qui concerne l'abstinence sexuelle, j'ai pas encore décidé.)

Dans ma mifa, mes tantes se marrent bien, et les paris sont lancés.



C'est bien la première fois que je décide de ne pas m'embarquer dans une histoire d'amour... Il y a des fois où je l'ai cherché, voulu, pas voulu, cependant décider franchement que niet, un mec ne passera pas ma porte, ou en tous cas pas pour y laisser sa brosse-à-dent, c'est tout neuf. J'ai longtemps été comme allergique à l'engagement, mais ça, j'ai réglé avec le temps. Là, il faut juste que je ne sois pas comme ces meufs, et presque toutes sont comme ça, qui pensent, vivent, et sentent garçon.




Je suis comme ça, beaucoup, j'adore les garçons, mais là il est temps de me préférer moi-même. Franchement.


Alors voilà. Si j'ai pas intitulé ce post "Abstinence 2011", c'est uniquement par peur de me faire racoler par des associations religieuses bizarres issues de Twilight, pseudo protestantes, et qui prônent ce genre de choses. Je veux enrôler personne dans cette expérience inouïe, inoubliable, et inimaginable pour moi qui ne suit presque pas célibataire depuis douze ans. Oui, ce n'est pas façon de parler, ça fait bel et bien douze ans bordel que je n'ai pas passé plus d'un mois sans rien faire avec un homologue masculin.

Alors je tente l'expérience à titre personnel, pour voir si ça sera marrant. Quatre mois devant moi (avec interdiction formelle de faire un gang-bang géant pour le premier de l'an.) Ça promet d'être drôle, sûr.

Je peux vous dire que pour l'instant, j'ai eu un certain plaisir à me sentir libre, aller à la mer, danser, rire, et pas forcément seule, bien au contraire, seulement avec un sourire en coin sachant que je ne serai pas trop effleurée et dormirai comme une sainte dans mes draps blancs. Avec l'idée de rien devoir à personne. J'ai plus l'âge de rouler une pelle parce qu'on m'a payé deux shots. Je suis presque bientôt vieille.




Pour conclure, je savais pas que changer le nom de mon blog, et d'y ajouter "priez pour moi" allait me faire tant d'effets. Mais enfin.

Cela me donne presque envie de dire amen. Dommage que je ne sois pas monothéiste.





5 commentaires:

Titiou a dit…

J'ai fait exactement ça. 4 mois. En le décidant. Bah j'ai jamais été aussi productive de ma vie.

Bethsabée a dit…

Alors quoi, 4 mois, c'est la règle ? Y'a moyen.
Faut voir.

Bethsabée a dit…

ps. t'as tenu ? no sex in the city ?

Titiou a dit…

Oui, oui. J'ai tenu. Je sais pas ce qui m'a prise. Une envie d'ascétisme (aidée par l'achat d'un nouveau vibro).

Anonyme a dit…

Decider l'abstinence sexuelle pendant 4 mois OK. Mais si tu tombes amoureuse ?