Comme certaines blogueuses en font la démonstration, je pourrais écrire minutes par minutes les petites pensées et incidents de la vie. Mais, on remarque souvent que dans ce genre d'exercice, il se passe rarement quelque chose. De crousti, ou d'osé, ou de vrai de vrai. Ainsi, il est rare de voir:
10h45. Le téléphone sonne. C'est maman.
10h57. Je vais me masturber.
11h03.Je descends m'acheter des clopes, les joues en feu, les mains pas lavées qui sentent un peu le poisson.
(Il faut que je fasse attention à mes lectures, elles m'influencent.)
Bref, rien de vraiment croustillant. Parfois, ça hésite, certes. On est en haleine le temps de trente seconde, décrochera, décrochera pas? Dira, dira pas? puis la journée suit son long fleuve tranquille.
Personnellement, je crois que je suis incapable de ce genre d'exercice, car je trouve qu'il faut une vraie patience, et aussi une très bonne connexion internet. Je n'ai ni l'une, ni l'autre.
Mais je pourrais m'y coller, à cet exercice, sur une période d'une semaine. Pour voir. Voir comme c'est éreintant de vivre avec moi-même, le partager avec les autres, voir la patience surgir de mon être quand je n'ai rien à faire, et voir aussi comme j'aimerais bien partir en trombe, comme je le fais souvent, mais pour ne pas revenir. Ne resterait que mon corps, tristounet, seul, bon à être jeter.
J'ai dis une semaine? Que dis-je : moins de sept jours suffisent à révéler mon état d'esprit qui frise la psychopathologie.
Vendredi.
*Matin : Je pars à la campagne. Cool ! Je me dis que ça va me faire drôlement du bien, j'ai besoin de m'éloigner de Paris, de me retrouver seule, de penser à moi. Enfin, dans la maison, on est 12, et pas les moins pires. Ambiance colo, mais j'ai une grande chambre pour moi toute seule. Avec un beau lit à baldaquin (un vrai, pas comme ma moustiquaire crasseuse Ikéa.).
*Aprém : J'ai confirmation que mon cher et tendre ne viendra pas. Je me dis chouette, je pourrais penser tranquille. Penser à quoi? Je vais à Etretat, et lui achète une carte postale.
Samedi.
*Matin : je dors.
*Aprém : J'ai bien dormi. Je suis contente d'être tranquille, seule, au milieu de mes amis. Mon ancien amant est là. Non, je ne le zyeute pas. C'est mal. Il ne m'intéresse plus, de toute façon. Mais j'ai de plus en plus envie de faire l'amour. Ma libido revient enfin ! C'est horrible. Je suis seule, dans ce grand lit à baldaquin... Han, mon ancien amant, vient dans ma chambre (il ne reste qu'une seule place de libre dans la maisonnée, celle de mon lit), je fais semblant de dormir. De ronfler, même. Vade retro, beau gosse.
Dimanche.
*Matin : Je dors.
*Aprém : Je me souviens qu'hier soir, j'ai donné ma carte postale écrite à mon ami T. pour qu'il l'envoie au plus vite à Paris. En revanche, je ne me souviens pas de ce que j'ai écris dessus. Je crois que j'ai écris une déclaration d'amour. Zut. J'ai même pas encore tranché où j'en suis, qu'une carte postale est "on the way". C'est la merde un peu. Tant pis, j'assume. Suit une longue tirade à mon ancien amant, comment mon mec c'est le plus fort et tout. Il me dit "tu l'admires." Je sais pas quoi dire, je pense au contenu de la carte, et si moi, je suis admirable. Sur ce, fière, mais seule, je vais me coucher.
Lundi.
*Matin : Comme à mon habitude, je dors.
*Aprèm : On fait les préparatifs de retour. J'ai décidé d'arrêter de fumer des joints, ça m'évitera d'avoir la voix de Jeanne Moreau et d'envoyer des cartes postales cheloux alors que je sais même pas où j'en suis exactement. Je fume cependant vingt-cinq joints avant de partir, dernier jour de fumette oblige.
*Soir : Je passe la nuit chez mon tendre.
*4h du matin : (oui, je sais, on est mardi) Je veux un taxi ! Taxi Bleu enculés, ils me trouvent pas de taxis, je suis à l'autre bout du monde, je veux rentreeeeer chez moooi.
Mardi.
*Matin : C'est fou comme l'énervement ne me passe pas pendant la nuit. Je pars en disant "Adieu connard". Enfin, pas exactement, mais presque.
*Aprèm : Je déprime. Je bois de verres avec Olia.
*Soir : Je fume des pétards. Je régresse avec Olia. Je prend l'absurde initiative de BIPPER (si) mon cher et tendre. Parce que j'ai plus de forfait. Non seulement ça fait minable, mais crevarde en plus...
Mercredi.
* Matin : Je suis toujours aussi déprimée. Je décide de jeûner, pour me rapprocher de Dieu, maigrir au cas où j'ai vraiment obtenu mon célibat, et me punir. Dans la foulée, je décide aussi de ne plus me laver, ni ranger mon appart', ni rien. De rien. De rien. Vu que ma vie est un désastre, autant continuer. Je l'appelle. Je dis je ne sais trop quoi à son répondeur. Puis, pour détendre l'atmosphère, j'envoie des sms marrants. Très marrants même. Sauf que j'en envoie une dizaine. D'un coup, c'est moins drôle. Mais je suis prête à tout pour me faire pardonner. Comme après les sms foufous, ça va pas mieux, j'écris dans mon journal, comme d'habitude quand ça va pas. Si je meurs, ce qui est fort probable, et qu'on lit ce journal, on se dira franchement que j'étais une dépressive qui n'aimait personne, et en voulait à tout le monde. C'est fort probable aussi, entre nous.
*Midi : Je relis mon journal. Je me rends compte que le problème existentiel de mon couple, je l'ai depuis.. fiouuu, masse de temps. Mars, genre. Quoi ! Le même truc me taraude depuis mars ! C'est honteux. Comme disait mon père: " C'est une chose que d'avoir mal, c'est de l'imbécillité que d'avoir toujours mal au même endroit." Je suis bien d'accord.
Je rappelle, et dit, encore au répondeur, que finalement mes sms drôles comptent pas, parce qu'en fait c'est très sérieux, cette mascarade, et qu'on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif, et que merci et au revoir.
*Aprém : Je décide de passer ma journée au lit, à dormir. J'ai l'affliction de me rendre compte que ce sont mes propres décisions qui me désespèrent. Ne puis-je pas me donner un peu de répits? Je dors. Et je lis 200 pages d'Isaac Bashevis Singer. Ah, ce qu'on est drôles, nous, les juifs. Cependant, plus je lis ces contes yiddish, plus je me rends compte que je vis dans le péché. Ça me fait un peu peur, du coup. Je me rendors.
*Soir : J'écris ces lignes, un verre de blanc à la main, chez mon père. Rien de tel que la famille, hein.
Évidemment, j'ai omis des détails, pour garder une vie privée. Comme? Bah, je me suis masturbée trois fois ce midi. Je crois que ça remonte le moral, mais en fait non, parce que je sais pas à qui, à quoi penser quand je me masturbe, (surtout quand ça va pas avec celui à qui je pense d'habitude) y'a un défilé d'ex dans ma tête et ça me déprime car ce ne sont que des amours déchues même plus excitantes. Je pourrais penser à des inconnus, je sais.
Mais c'est pas évident, de faire l'amour avec des étrangers.
10h45. Le téléphone sonne. C'est maman.
10h57. Je vais me masturber.
11h03.Je descends m'acheter des clopes, les joues en feu, les mains pas lavées qui sentent un peu le poisson.
(Il faut que je fasse attention à mes lectures, elles m'influencent.)
Bref, rien de vraiment croustillant. Parfois, ça hésite, certes. On est en haleine le temps de trente seconde, décrochera, décrochera pas? Dira, dira pas? puis la journée suit son long fleuve tranquille.
Personnellement, je crois que je suis incapable de ce genre d'exercice, car je trouve qu'il faut une vraie patience, et aussi une très bonne connexion internet. Je n'ai ni l'une, ni l'autre.
Mais je pourrais m'y coller, à cet exercice, sur une période d'une semaine. Pour voir. Voir comme c'est éreintant de vivre avec moi-même, le partager avec les autres, voir la patience surgir de mon être quand je n'ai rien à faire, et voir aussi comme j'aimerais bien partir en trombe, comme je le fais souvent, mais pour ne pas revenir. Ne resterait que mon corps, tristounet, seul, bon à être jeter.
J'ai dis une semaine? Que dis-je : moins de sept jours suffisent à révéler mon état d'esprit qui frise la psychopathologie.
Vendredi.
*Matin : Je pars à la campagne. Cool ! Je me dis que ça va me faire drôlement du bien, j'ai besoin de m'éloigner de Paris, de me retrouver seule, de penser à moi. Enfin, dans la maison, on est 12, et pas les moins pires. Ambiance colo, mais j'ai une grande chambre pour moi toute seule. Avec un beau lit à baldaquin (un vrai, pas comme ma moustiquaire crasseuse Ikéa.).
*Aprém : J'ai confirmation que mon cher et tendre ne viendra pas. Je me dis chouette, je pourrais penser tranquille. Penser à quoi? Je vais à Etretat, et lui achète une carte postale.
Samedi.
*Matin : je dors.
*Aprém : J'ai bien dormi. Je suis contente d'être tranquille, seule, au milieu de mes amis. Mon ancien amant est là. Non, je ne le zyeute pas. C'est mal. Il ne m'intéresse plus, de toute façon. Mais j'ai de plus en plus envie de faire l'amour. Ma libido revient enfin ! C'est horrible. Je suis seule, dans ce grand lit à baldaquin... Han, mon ancien amant, vient dans ma chambre (il ne reste qu'une seule place de libre dans la maisonnée, celle de mon lit), je fais semblant de dormir. De ronfler, même. Vade retro, beau gosse.
Dimanche.
*Matin : Je dors.
*Aprém : Je me souviens qu'hier soir, j'ai donné ma carte postale écrite à mon ami T. pour qu'il l'envoie au plus vite à Paris. En revanche, je ne me souviens pas de ce que j'ai écris dessus. Je crois que j'ai écris une déclaration d'amour. Zut. J'ai même pas encore tranché où j'en suis, qu'une carte postale est "on the way". C'est la merde un peu. Tant pis, j'assume. Suit une longue tirade à mon ancien amant, comment mon mec c'est le plus fort et tout. Il me dit "tu l'admires." Je sais pas quoi dire, je pense au contenu de la carte, et si moi, je suis admirable. Sur ce, fière, mais seule, je vais me coucher.
Lundi.
*Matin : Comme à mon habitude, je dors.
*Aprèm : On fait les préparatifs de retour. J'ai décidé d'arrêter de fumer des joints, ça m'évitera d'avoir la voix de Jeanne Moreau et d'envoyer des cartes postales cheloux alors que je sais même pas où j'en suis exactement. Je fume cependant vingt-cinq joints avant de partir, dernier jour de fumette oblige.
*Soir : Je passe la nuit chez mon tendre.
*4h du matin : (oui, je sais, on est mardi) Je veux un taxi ! Taxi Bleu enculés, ils me trouvent pas de taxis, je suis à l'autre bout du monde, je veux rentreeeeer chez moooi.
Mardi.
*Matin : C'est fou comme l'énervement ne me passe pas pendant la nuit. Je pars en disant "Adieu connard". Enfin, pas exactement, mais presque.
*Aprèm : Je déprime. Je bois de verres avec Olia.
*Soir : Je fume des pétards. Je régresse avec Olia. Je prend l'absurde initiative de BIPPER (si) mon cher et tendre. Parce que j'ai plus de forfait. Non seulement ça fait minable, mais crevarde en plus...
Mercredi.
* Matin : Je suis toujours aussi déprimée. Je décide de jeûner, pour me rapprocher de Dieu, maigrir au cas où j'ai vraiment obtenu mon célibat, et me punir. Dans la foulée, je décide aussi de ne plus me laver, ni ranger mon appart', ni rien. De rien. De rien. Vu que ma vie est un désastre, autant continuer. Je l'appelle. Je dis je ne sais trop quoi à son répondeur. Puis, pour détendre l'atmosphère, j'envoie des sms marrants. Très marrants même. Sauf que j'en envoie une dizaine. D'un coup, c'est moins drôle. Mais je suis prête à tout pour me faire pardonner. Comme après les sms foufous, ça va pas mieux, j'écris dans mon journal, comme d'habitude quand ça va pas. Si je meurs, ce qui est fort probable, et qu'on lit ce journal, on se dira franchement que j'étais une dépressive qui n'aimait personne, et en voulait à tout le monde. C'est fort probable aussi, entre nous.
*Midi : Je relis mon journal. Je me rends compte que le problème existentiel de mon couple, je l'ai depuis.. fiouuu, masse de temps. Mars, genre. Quoi ! Le même truc me taraude depuis mars ! C'est honteux. Comme disait mon père: " C'est une chose que d'avoir mal, c'est de l'imbécillité que d'avoir toujours mal au même endroit." Je suis bien d'accord.
Je rappelle, et dit, encore au répondeur, que finalement mes sms drôles comptent pas, parce qu'en fait c'est très sérieux, cette mascarade, et qu'on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif, et que merci et au revoir.
*Aprém : Je décide de passer ma journée au lit, à dormir. J'ai l'affliction de me rendre compte que ce sont mes propres décisions qui me désespèrent. Ne puis-je pas me donner un peu de répits? Je dors. Et je lis 200 pages d'Isaac Bashevis Singer. Ah, ce qu'on est drôles, nous, les juifs. Cependant, plus je lis ces contes yiddish, plus je me rends compte que je vis dans le péché. Ça me fait un peu peur, du coup. Je me rendors.
*Soir : J'écris ces lignes, un verre de blanc à la main, chez mon père. Rien de tel que la famille, hein.
Évidemment, j'ai omis des détails, pour garder une vie privée. Comme? Bah, je me suis masturbée trois fois ce midi. Je crois que ça remonte le moral, mais en fait non, parce que je sais pas à qui, à quoi penser quand je me masturbe, (surtout quand ça va pas avec celui à qui je pense d'habitude) y'a un défilé d'ex dans ma tête et ça me déprime car ce ne sont que des amours déchues même plus excitantes. Je pourrais penser à des inconnus, je sais.
Mais c'est pas évident, de faire l'amour avec des étrangers.
1 commentaire:
La photo de la femme avec les chiens sur les seins est impressionnante.
Sinon pour un reset efficace suivez cette experience d'un autre ami bloggeur :
http://systemdoll.blogspot.com/2009/08/iboga.html
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