lundi 5 janvier 2009

2009, Nouvelle ère.

J'erre.
Le long du canal St Martin, je rentre chez moi, il fait tard, il fait froid. Bientôt, la neige.
Je reviens des sommets, l'air frais: je me suis réfugiée dans un chalet, avec une famille criarde, pour oublier un peu.
Oublier nos mensonges respectifs, oublier nos clichés communs... M'enfuir encore.

J'erre le long du canal St Martin, et heureusement que j'ai mon bonnet. Quel froid. Attention, il revient. Il s'enfuit en courant, le lâche, je paye mon vin, et avec sa bagnole de merde il revient. "Je te dépose, il fait trop froid."

Crève.
Parce que là j'ai tellement chaud au ventre et je peux pas crier, alors laisse-moi tranquille. 
Parce que non, parce que mais, parce que je n'ai plus rien à dire et que je hais le silence résigné quand on ne peut plus chercher à voir encore. L'impasse, l'aveuglement, l'en-toi-je-ne-veux-plus-rien-voir. Ni entendre. Fin de l'écho.
Il refait des tours le long des quais pendant que je trace mes lignes droites; je pense à moi, je pense à demain, je pense même à mon chat, pour pas penser ma douleur et ravaler mes larmes.

La fin: pourquoi pas. C'est une façon de se renouveler, en ce début d'année. 
Une fin de merde: pourquoi?
On me dit que c'est plus simple, et qu'une passion ça ne se termine pas dans la politesse et les meilleurs voeux. I wished qu'on était pas des peintures figées, des rôles en papier mâché, des marionnettes... Le beau menteur et la petite salope. 
I wished, I wished... Wish you a happy new year now, babe.

Après tout, on n'avait pas notre place dans la crèche de Noël.
C'est pas plus mal. 


Je pense à demain. J'écris. Douce anesthésie du froid...

Il neige sur mon coeur comme il neige sur la ville.

Aujourd'hui, on est demain. Enfin.





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1 commentaire:

Anonyme a dit…

encore un égotrip... universel!

heureusement