Je voudrais que tu sois en pâte d’amandes pour te manger le bout des doigts et les cils aussi ; je voudrais que ton petit corps chaud et musclé puisse se cuire comme un œuf à la coque, et faire de mes baisers des mouillettes toutes douces. De ne pas déguster tes yeux aussi, je pourrais m’y perdre encore, comme dans un grand lac plat où je ne saurais comment aller, éperdue, je pourrais nager de plus en plus dans tes eaux claires; puis me noyer, et me laisser sauver par tes sirènes cachées là, entre tes seins plats comme des saules de septembre. Je voyagerais entre tes rides du matin, je laisserais mes valises pour un temps, pas forcément sous tes yeux, je pourrais mettre mes sacs de voyages dans ton sourire et te donner le côté le plus gitan et exotique qui soit et que t’ais jamais eu ; puis je me laisserais glisser comme sur un grand toboggan je me laisserais aller le long de tes joues rondes et creuses et fermes et roses et je me loverais entre tes lèvres jusque la fin des temps.
Finalement.
Je ne sais pas enccore quand le temps s’arrêtera : peut-être je m’impatienterais. L’horizon de ton corps est trop grand et trop excitant pour que j’en reste là. Il me faudrait aller dans ta bouche, faire des câlins à tes dents, et me frotter tout contre tes gencives.
Immanquablement.
Photo: Helmi Charni
2 commentaires:
on ne s en lasse pas
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