lundi 5 juillet 2010

Master mention SM

Ok, ça fait genre deux mois, ça fait longtemps, et pourtant il s'est passé 25 milliards de choses.

Surtout deux en fait.
D'une, j'ai un mec que je ne quitte plus à la moindre occasion, envie, accrochage. Et vice-versa. Ca fait des semaines pourries parfois, teintées de rancune et d'espoir, où être ensemble c'est dur, se séparer c'est la routine, alors on serre les dents et on attend que ça aille mieux et que ça passe.

Et c'est ce qui se passe.

Donc j'ai grandi. Je suis une adulte. Je me fais chier parfois présentement en prévision d'un avenir meilleur. Je suis aussi tordue que celles qui regardent la météo et pensent qu'il fera beau la semaine prochaine et que donc elles pourront mettre des jupes. Du coup, je me fais belle en pensant à la semaine prochaine, quand j'arriverais à sourire au sombre connard d'un jour - prince de demain.

Vive l'adulte-ère, grand moment de prise de conscience où l'on cesse quelques minutes d'être une ado attardée qui veut de l'amour et du romantisme et qu'on devient la maman-amante-femme adulte qui comprend que son amour et son romantisme est un savant mélange d'épilation régulière, de sourires, de lavage de dents et de bonne humeur. C'est rien de plus que ça, finalement, une fille heureuse : c'est une fille qui en a tout l'air.

Donc souriez, on vous sourira. C'est injuste mais c'est comme ça : on n'invite pas à dîner quelqu'un qui a faim, disait un vieux pote pédé au chômage depuis trop longtemps ; variante : on fait pas rigoler quelqu'un qui fait la gueule. Même si les chatouilles, y'a très moyen que ça marche, et quand on fait la gueule on a bien besoin de divertissement, justement.

Bref, tandis que je me prenais grave pour une adulte depuis que je claquais plus les portes et je me calmais niveau sms de rageuse, la dure réalité m'est revenue en plein face comme une bifle matinale.

C'est l'évènement numéro 2 : j'ai dû rendre mon mémoire de master 1. Voici l'adulte qui redevient le bébé étudiant en moins de 45 secondes. Qu'il est bon de retourner sa veste.
J'ai donc appris un mardi que je devais rendre mon mémoire le vendredi de la même semaine (je précise, moi-même j'y ai pas cru) et donc le décompte infernal des heures qui passent et des pages qui se suivent a commencé.

Évidemment, j'ai accompli la mission impossible. Sans trop de difficultés, sauf 53 fautes rien que dans ma page de conclusion, 3 crises de nerfs et 2 kilos perdus. Sport.

Mais franchement, c'est pas ça le pire.
Je savais déjà que mon directeur de mémoire était un maboule, mais je le trouvais drôle, original, pas trop con et brillant. Je comprends pas comment j'ai pû être cette fille simple qui trouve mille qualités à un abruti de prof, tout comme une collégienne trouve des trucs mortels au blaireau de la 3eme D, genre ses pompes sont cools, il est trop drôle et tout, alors qu'en vrai il est boutonneux, bête, et méchant, avec les cheveux gras.
Comme mon prof.

Ca se fait pas si je dis qu'il est petit, gros, chauve, bigleux et qu'il a un bec de lièvre. Mais en vrai, il est petit, gros, chauve genre calvitie, a un bec de lièvre et des grosses lunettes, et par sa fente buccale mal cicatrisée ça lui arrive de baver sur mon décolleté. Et dire que moi je le trouvais brillant et le respectais malgré sa folle laideur.

Pour ajouter au supplice, il s'avère qu'il est en plus très très méchant. Genre méchant maboule, que j'ai dû faire des pieds et des mains et une crise monumentale à ma fac pour avoir ce gracieux laps de temps de 3 jours pour rendre mon mémoire, tandis que lui m'ordonnait d'arrêter les dégâts car mon travail était, selon lui "insoutenable." Beau jeu de mots pour m'insinuer que je n'avais pas le niveau de ma soutenance. Bref.

Le reste en images, pour que tous sachent que c'est un vrai maboule et que si je pensais me faire cuisiner à petit feu le jour de ma soutenance, je sais désormais que mercredi je vais passer à la casserole peut-être dans tous les sens figurés du terme.




Remarques :
1- le mec file son code AVANT son adresse. Maboule.
2- le mec me prévient, après insistance de ma part, un lundi pour un mercredi. Maboule.
3- C'est chez lui que ça se passe, ou RIEN. Vraiment maboule. Limite pas légal même...

Donc ça s'annonce bien cette soutenance privée chez mon prof. Hum. Sans autre juré que lui qui me déteste puisque j'ai pas suivi son sage conseil d'abandonner. Hum. Rien que tous les deux.

Sympa.


Et sinon, je cherche toujours le sujet du siècle qui me fera écrire les fameuses 150 pages de mon putain de premier roman où j'en aurais rien à foutre d'être le Marc Lévy féminin et je me ferais plein de thunes sur vos lectures de plages.

Amen.

(Et pour finir en beauté, j'ai pas pu m'empêcher de rajouter quelques grammes de douceurs de ce monde abrupt.)





ps. Je suis un génie de Photoshop. Et de la censure.

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