jeudi 22 avril 2010

Mes culottes préférées

Postons léger désormais, en équation avec le beau temps.

Que sait-on de la lingerie ? Que signifie-t-elle sur nos corps ? Sans rentrer dans l'extrême, on sait bien le pourquoi d'une ceinture de chasteté, d'autres questions restent, pour moi, un mystère. Les études qui montrent que les hommes aiment le blanc et le noir en lingerie, et que parallèlement à ce constat les femmes restent convaincues que c'est le rouge la couleur ultime (que les hommes sont 85% à détester), et que sachant cela je ne me déprends pas de mes culottes et soutifs bordeaux/fushia/orange, il y a matière à penser.

Ma mère disait qu'un vrai mec se fiche et des poils et de notre lingerie, car il baise pas nos mollets et les culottes, c'est surtout fait pour être enlevées. Sagesse maternelle qui m'a guidé on ne sait vers où, jusqu'à ce qu'un jour comme celui-ci je me décide à me poser des questions débiles.

Alors qu'en réalité, tout ceci n'est qu'une piètre introduction à ce dont je voulais vraiment traiter, à savoir mes culottes préférées.

Mes culottes préférées sont celles de mes copines. Ce sont les culottes les plus pourries, vieilles et moches du monde. Ce sont les culottes qu'on refile le matin, après une soirée pyjama entre amies, plutôt que de la mettre à la poubelle finalement. Car au final, on sait très bien qu'on ne reverra pas ladite culotte, alors on file la plus pourrie. Celle qu'on met le moins. Si un jour, une de mes copines me ramène ma culotte pourrie lavée et repassée, je crois que je serais face à un choc affectif et amical intense, et que je la trouverais trop chelou pour continuer à dormir chez elle et lui piquer ses culottes.




Ce que j'aime, c'est que ces culottes-là sont non seulement très confortables, mais elles représentent pour moi un monde parallèle : celui de la culotte que j'aurais jamais acheté tellement c'est pas mon genre. Des shorty tigrés, des culottes rayées bizarres, des basiques, des petites blanches à dentelles... Loin de mes froufrous oranges et fushias que j'affectionne mais qui parfois, disons-le franchement, m'irritent le minou. Alors qu'avec les culottes des mes copines, c'est vieux, c'est du coton pourri, c'est tout doux.



Un ami me disait que j'aimais ce que je ne pouvais avoir, donc, sachant que ce ne sont pas MES culottes à la base. Mais je crois que c'est moins torturé que ça, c'est comme les fringues offertes, jamais vraiment notre genre, on n'aurait pas acheté ça, mais c'est très agréable de porter ce qui ne nous ressemble pas. On est comme quelqu'un d'autre, le temps d'une journée, on porte la projection de l'autre, on est habillé comme il nous imagine, pas comme on est.



Et puis j'aime bien ce commerce parallèle de troc et d'échange : car moi aussi, je refile des vieilles culottes, et même parfois des culottes qu'on m'a refilé. Et voilà Olia qui porte la culotte de Manon, ou Claire celle de Nina. Un bordel dans nos frocs et sous nos jupes, une fausse promiscuité par un bout de tissu intime qui circule et re-circule à peine sorti de la machine.

Et puis les mecs. Thomas qui va fantasmer sur la culotte de Diane que porte Clémence, ou l'inverse.

C'est marrant, nan ?



1 commentaire:

La Souris a dit…

C'est marrant, je n'échange jamis de culottes avec mes copines.