Aujourd'hui est un grand jour.
Trois grandes choses se concrétisent:
1) J'ai coupé mes cheveux: j'ai une coupe entre Mireille Mathieu et Jeanne D'Arc. Je sais pas encore si j'aime ou si les gens me cracheront dessus dans la rue. N'empêche, besoin de changement, c'est réussi pour le coup.
2) J'exporte Tito à la campagne. Tito, c'est ma chatte, en vrai j'aurais dû l'appeler Calamity Jane. Cela fait trois semaines maintenant que par ma faute (et la sienne aussi, vu son attitude) elle était sdf. Mais aujourd'hui, merci à Antoine, l'ami d'un ami, elle part à la campagne chez une femme qui adore les chats. Paraît qu'elle les fait même manger à une table. Où? C'est qui la femme? Chut, faut pas trop poser de questions. C'est déjà miraculeux qu'elle ait accepté à l'aveuglette de la prendre. Je m'en réjouis. Je me suis réveillée très tôt pour ça.
3) Je décide de mettre un terme à une pseudo-relation beaucoup trop années 90 à mon goût. J'y ai bien réfléchi, et elle est si 90 qu'on n'y croirait pas. Rappelez-vous cette grande époque où prévalaient deux expressions: "que du cul" et "fuck buddy". Perso, je les ai bien vécu ces années, mais je n'ai jamais été très fan des termes réducteurs ou qui conceptualisent à ce point un rapport humain. Alors de là à vivre ce genre de relation en 2009... Au début, j'y croyais pas trop, je me disais, attend, y'a autre chose, le sexe est mortel, certes, mais y'a pas que ça, si c'est si bien, s'il revient à chaque fois que toi tu dis stop à tout ça, c'est que, s'il t'invite chez lui, c'est que, s'il te roule des pelles comme ça devant tout le monde, c'est que... NON. C'est que rien du tout, et pour confirmer cela il m'aurait fallu la grande aide de mon meilleur pote Gab qui est en ce moment même à Shanghaï à s'étouffer de nems et de nouilles. Rien du tout. Ai-je besoin de la confirmation directe du concerné, après tout?
Ecoutez, on ne peut pas être parfaite, et si j'assume le ciré jaune moutarde, en matière de sentiments j'assume pas grand-chose. J'ai écris des trucs, ici, pour qu'il sache. Il les a lu. Il n'a jamais rien dit. Tant pis pour lui.
C'est comme la quête du Graal: je n'ai jamais oublié que Perceval, dixit Chrétien de Troyes, perd le Graal, qui lui passe sous le nez lors d'une cérémonie, faute de ne pas avoir parlé. Bloqué par un conseil maternel avant de partir, qui lui disait de ne pas trop l'ouvrir, il n'a pas été foutu de poser la question sur cette mystérieuse cérémonie qui se déroulait sous ses yeux. Il avait la pureté pour obtenir le Graal, mais pas la vivacité d'esprit.
Bah voilà. Il n'avait qu'à parler, s'il était moins ce cliché du mec des années 90. (C'est pas très classe de régler mes comptes ici, mais en même temps je suis pas absolument obligée d'être classe, et puis les mecs années 90 ne sont pas très classes non plus...)
Mais enfin en écrivant cela, je me rends compte aussi que moi la grande gueule tapette, j'ai pas parlé non plus... J'aurais pu demander, comme Brigitte, s'il aimait mes pieds, ou mes fesses, ou moi tout entière; n'a pas la puissance de Galaad qui veut (Galaad, c'est celui qui obtient le Graal), nous sommes tous deux des avortons, des Perceval. Sauf que moi je suis une fille, (même si j'ai la coupe d'un gueux du moyen âge) et tandis que je ne dis rien, j'ai une dense et complexe activité intérieure, qui a été portée à son comble ces derniers jours.
J'en ai assez de me surchauffer comme une cocotte.
Game over.
C'est une nouvelle partie qui commence.
2 commentaires:
Primo: des photos, des photos...
Deuxio: voila pourquoi vous etiez speed mercredi apres-midi! Tout s'explique...Et vous qui vous vous moquiez de mon vodka-cranberry!
Troizio:Tu me manques.
N.B.: J'ai oublie tout mon Latin.
rah pour les photos faudra attendre.
j'ai encore trop honte!
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