lundi 2 mars 2009

Bye Bye Baby

J’en ai trop envie. Un peu de fièvre ne m’en empêchera pas.

Je dois vous faire mes adieux. Bon, je ne pars pas longtemps. Mais je sais à quel point je reviendrais transformée de ce voyage. De ces quelques jours. Des bienfaits de l’Irlande dans mon organisme.

J’ai vécu à l’autre bout du monde, mais il n’y a qu’en Irlande où je me sens comme chez moi. Étrangement, ce n’est pas une terre qui me relie à mes ancêtres, ou qui me réconcilie avec les mythes de ma famille. C’est ma sœur qui s’est donnée à l’Irlande en épousant un Irlandais. Mais c’est moi demain qui vais retrouver un peu de paix intérieure, et de la clarté dans l’esprit.


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Ce n’est pas la même mer. Elle est émeraude et froide, argentée et hostile. Comme je l’aime. Le ciel est blanc quand il ne pleut pas, et les maisons de la baie brillent plus qu’en plein soleil d'août. Les pierres murmurent et les vagues font taire les mouettes que l’on n’entend pas.

Galway.

C’est là que je vais oublier un peu mon Paris soucis, Paris je ris, Paris je jouis. Paris et mes envies. Et puis ça fait tellement longtemps que je suis pas partie avec une amie. Depuis le lycée je crois.

Galway avec Olia.

On ira guincher dans des pubs bruyants, terreux, qui sentent la bière et le bois; on sourira à de pâles rouquins. On écorchera l'anglais, je jouerais de mon accent latin.

Là-bas les hommes offrent leur bras aux jeunes filles dans les rues, les soirs de tempêtes. Et ils portent des cabans d’Empereur. Ils ont le rire facile, le ton léger, et ils rougissent.

Toujours polis, enfin, ces méditerranéens de l’Atlantique.

On fera le marché. On mangera indien. On se couchera tard. On fera rire les filles. On boira du vin. On se fera des câlins en famille. 

Les cols relevés, les lèvres gercées, les joues roses et les yeux qui pétillent. On prendra des photos, ce sera chouette les jours de soleil. Quand il sort leur soleil, il est plus arrogant que partout ailleurs et il entraîne avec lui tous les commerçants. Il n’y a plus rien à redire que ce beau temps. Et l'on se fera des bagels à pas d’heure, tôt le matin.

Je trébucherai sur les pavés de la grand-rue, au grand air. Quelqu’un me relèvera bien.






Et je t’oublierai un peu, j’en ai besoin.



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5 commentaires:

Anonyme a dit…

eh bien profite bien ma petite, tu as bien de la chance de pouvoir partir comme ça, profiter un peu du bon air et de personnes différentes . Fais un très bon voyage au pays de la bière .

Bethsabée a dit…

"ma petite". c'est marrant, ça fait un semaine que dès que l'on s'adresse à moi, on m'accompagne de cet adjectif!

Anonyme a dit…

faut pas le prendre mal tu n'es pas si petite

Anonyme a dit…

N oubllie pas les grand sourire au barman meme si aujourd hui tu n as pas besoin de lui pour sortir....
j aimerai te rejoindre ... tellement de bons souvenirs comme tu l'as si merveilleusement bien decrit!!!!
bisous

bye bye baby...

Anonyme a dit…

j'attend avec impatience ton prochain texte, analyse poetique pluridimentionnelle de ton sejour à galway, qui se prononce (sorry sardou) goooolway... la bise. see ya. represente collectif les galway jewish from maru